Schizophrénie

Résumé:

La schizophrénie est un trouble de santé mentale présent dans notre société et est souvent mal perçu par celle-ci. La plupart des citoyens savent que les personnes atteintes de schizophrénie ont des hallucinations, mais ce n’est pas tout, c’est un trouble plus complexe que cela. L’objectif de cet article est d’informer et de faire découvrir ce trouble de santé mentale à la population afin de mieux le comprendre. Plusieurs sujets liés à la schizophrénie seront abordés tels les critères diagnostiques, les types de symptômes, la prévalence, la comorbidité, les causes, les conséquences, son évolution dans le temps, les mythes et plus encore.

Introduction

Ce trouble de santé mentale, qui affecte la pensée, les gestes, le discours et la perception, aurait toujours été présent dans la société. Selon Baud (2003), le trouble fut défini pour la première fois sous l’appellation dementia praecox par le psychiatre Émil Kraepelin, en 1893. Ce dernier a regroupé différents symptômes, appartenant auparavant à des troubles spécifiques, afin de former sa première description complète de la maladie. La dénomination latine dementia praecox comprend à cet effet les symptômes de la catatonie, de l’hébéphrénie et de la paranoïa. Kraepelin a également contribué à la compréhension du dementia praecox en la distinguant du trouble maniaco-dépressif, c’est-à-dire la bipolarité. Eugene Bleuler a ensuite introduit le terme schizophrénie, un nom d’origine grecque (skizein phren) signifiant «fractionnement» et «esprit» en 1908 (Barlow & Durand, 2007).

Dans le présent article, plusieurs sujets seront abordés en ce qui a trait à la schizophrénie sur le plan théorique. Premièrement, une description de ce trouble et de ses différents sous-types sera présentée. En terminant, certains mythes et croyances sur les personnes atteintes de schizophrénie seront analysés.

Définitions de la schizophrénie

 Selon Barlow et Durand (2007), la schizophrénie est une maladie mentale complexe où les effets et les conséquences peuvent être dévastateurs chez les personnes atteintes et son entourage immédiat, soit sa famille. Ce trouble atteint plusieurs aspects du fonctionnement de l’individu soit sa pensée, son discours, sa perception et sa motricité.

Critères diagnostiques

Selon le DSM IV, les critères diagnostiques sont les suivants (American Psychiatric Association, 2003) :

1. Symptômes caractéristiques :

Deux ou plus des manifestations suivantes sont présentes, chacune pendant une partie significative du temps sur une période d’un mois (ou moins quand elles répondent favorablement au traitement) :

  • Idées délirantes
  • Hallucinations
  • Discours désorganisé (c.-à-d., coq-à-l’âne fréquents ou incohérence)
  • Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
  • Symptômes négatifs, p.ex., émoussement affectif, alogie ou perte de la volonté

N.B. : Un seul symptôme du critère A est requis si les idées délirantes sont bizarres ou si les hallucinations consistent en une voix commentant en permanence le comportement ou les pensées du sujet, ou si, dans les hallucinations plusieurs voix conversent entre elles.

2. Dysfonctionnement social / des activités :

Pendant une partie significative du temps depuis la survenue de la perturbation, un ou plusieurs domaines majeurs du fonctionnement tels que le travail, les relations interpersonnelles, ou les soins personnels sont nettement inférieurs au niveau atteint avant la survenue de la perturbation (ou, en cas de survenue dans l’enfance ou dans l’adolescence, incapacité à éteindre le niveau de réalisation interpersonnelle, scolaire, ou dans d’autres activités auxquelles on aurait pu s’attendre).

3. Durée :

Des signes permanents de la perturbation persistent pendant au moins 6 mois. Cette période de 6 mois doit comprendre au moins 1 mois de symptômes (ou moins quand ils répondent favorablement au traitement) qui répondent au critère A (c.-à-d. symptômes de la phase active), et peut comprendre des périodes de symptômes prodromiques ou résiduels. Pendant cette période prodromique et résiduelle, les symptômes de la perturbation peuvent se manifester uniquement par des symptômes négatifs ou par deux ou plus des symptômes figurants dans le critère A présent sous une forme atténuée (p.ex., croyances bizarres, perceptions inhabituelles).

4. Exclusion d’un trouble schizoaffectif et d’un trouble de l’humeur :

Un trouble schizoaffectif et un trouble de l’humeur avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés soit (1) parce qu’aucun épisode dépressif majeur, maniaque ou mixte n’a été présent simultanément aux symptômes de la phase active ; soit (2) parce que si des épisodes thymiques ont été présents pendant les symptômes de la phase active, leur durée totale a été brève par rapport à la durée des périodes actives et résiduelles.

5. Exclusion d’une affection médicale générale / due à une substance :

La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance (c.-à-d. une drogue donnant lieu à abus, un médicament) ou d’une affection médicale générale.

6. Relation avec un trouble envahissant du développement :

En cas d’antécédents de trouble autistique ou d’un trouble envahissant du développement, le diagnostic additionnel de schizophrénie n’est fait que si les idées délirantes ou les hallucinations prononcées sont également présentes pendant au moins un mois (ou moins quand elles répondent favorablement au traitement).

En 2013, l’American Psychiatric Association a édité le nouveau DSM V. Il est possible de constater certaines différences quant aux critères diagnostiques. Premièrement, deux critères A sont requis afin d’avoir le diagnostic de schizophrénie dans le DSM-V alors qu’un seul était nécessaire dans le DSM-IV. Deuxièmement, l’individu doit avoir au moins un des trois symptômes positifs suivants : délires, hallucinations, discours désorganisé. De plus, les sous-types de la schizophrénie du DSM-IV ont été éliminés dû à un manque de stabilité, de fiabilité et une pauvre validité. Le DSM-V privilégie une approche dimensionnelle dans la troisième section afin de cibler la gravité des symptômes et l’hétérogénéité dans le type et la gravité des symptômes exprimés.

Symptômes positifs, négatifs et désorganisés

            Les définitions ci-haut mentionnées font état de symptômes positifs, de symptômes négatifs et de symptômes désorganisés. Ainsi, selon Feijo et Starling (2012), les symptômes positifs de la schizophrénie sont des distorsions des fonctions normales de l’individu. Ce sont les hallucinations et aux délires, c’est-à-dire les symptômes étant les plus visibles et apparents. Premièrement, les délires se caractérisent comme étant une déformation de la réalité. Un délire courant chez les personnes atteintes de schizophrénie est le délire de persécution où la personne atteinte croit que les gens préparent et complotent quelque chose dans leur dos et leur veut du mal. En ce qui concerne les hallucinations, il s’agit d’expériences sensorielles où des perceptions irréelles sont perçues comme étant réelles. Ces hallucinations peuvent se produire régulièrement chez ces individus. Il s’agit d’hallucinations auditives la plupart du temps, bien que tous les sens peuvent également être suscités par les hallucinations. Des résultats de certaines études montrent que l’aire de Broca est active pendant les hallucinations. Cette région est impliquée dans la production de la parole. Les chercheurs s’attendaient à une activation de l’aire de Wernicke où celle-ci implique la compréhension du discours. La conclusion de ces études montre que les personnes ayant des hallucinations auditives n’entendent pas la voix d’autres personnes, mais bien leurs propres pensées et leur propre voix sans faire de distinction (Barlow & Durand, 2007). Une étude faite par une équipe de recherche de Standford (Menif, 2014) montre que les hallucinations auditives des schizophrènes, donc les voix qu’ils entendent, peuvent varier selon le contexte culturel. La maladie est donc vécue différemment selon le contexte. Par exemple, selon cette étude, au Ghana et en Inde, les hallucinations auditives sont perçues comme étant majoritairement positives. En effet, ils associent les voix à Dieu et à une voix familière, le tout étant ressenti comme étant magique, agréable et spirituel. Cependant, les patients étudiés venant des États-Unis affirment que les voix sont négatives, c’est-à-dire particulièrement violentes. Ceux-ci ont une relation détachée face aux voix qu’ils entendent comparativement aux autres groupes étudiés. En effet, ils ne savent pas qui leur parle (Menif, 2014).

            Selon Feijo et Starling (2012), les symptômes négatifs se traduisent par une perte ou une diminution du fonctionnement normal de l’individu. En d’autres mots, il peut s’agir d’une diminution de la motivation, d’affects plats, de retrait social et des fonctions cognitives altérées particulièrement en ce qui a trait à l’attention, la mémoire, la concentration et la planification. En d’autres mots, les symptômes négatifs signifient l’absence ou l’insuffisance de comportements normaux. On retrouve parmi ces symptômes de l’avolition, de l’alogie, de l’anhédonisme et de l’émoussement affectif. L’avolition est une diminution de la capacité à prendre des initiatives et à poursuivre une action entamée. L’alogie signifie l’absence de discours et se caractérise par une perte d’intérêt à élaborer ses dires dans une conversation. L’anhédonisme correspond à l’absence de plaisir ou une indifférence face aux activités procurant du plaisir. Finalement, l’émoussement affectif correspond à un individu qui n’exprime aucune émotion ou qui a des réactions émotionnelles limitées. Cela résume les symptômes négatifs (Barlow & Durand, 2007).

            Finalement, les symptômes désorganisés sont des comportements sont les moins compris par l’entourage et la population. Ils affectent le discours, le comportement moteur ainsi que la réaction aux émotions vécues. Un discours désorganisé chez une personne atteinte de schizophrénie peut se caractériser par un discours illogique où l’individu passe d’un sujet à un autre sans avoir de lien logique. Il peut s’agir d’un déraillement ou d’associations décousues, c’est-à-dire que l’individu change brusquement de sujet de conversation n’ayant aucun lien avec le sujet discuté et la question posée auprès de celui-ci. Ces symptômes provoquent des problèmes de communication. Les affects inappropriés peuvent faire en sorte que l’individu peut pleurer ou rire à des moments non appropriés pouvant être déplacés. L’individu atteint de schizophrénie peut également adopter des comportements étranges comme accumuler des objets ou avoir des comportements bizarres en public. L’immobilité catatonique peut également être un comportement étrange où l’individu ne bouge plus en faisant des poses curieuses croyant qu’un évènement va se passer s’il bouge (Barlow & Durand, 2007).

Sous-types de schizophrénie

Selon Barlow et Durand (2007), il existe cinq sous-types de schizophrénie. Ces sous-types concernent le DSM-IV TR. Comme mentionnés précédemment, ces sous-types ont été abolis dans le DSM V, mais ces catégories sont encore fréquemment employées lorsque l’on parle de schizophrénie. Il est donc pertinent de les décrire.

            La schizophrénie paranoïaque se caractérise particulièrement par des délires fréquents et des hallucinations auditives marquées par certains thèmes, particulièrement des thèmes de grandeur et de persécution. Par exemple, l’individu peut se prendre pour le premier ministre ou croire qu’il est un dieu. Ces individus n’ont pas de discours désorganisés, d’émoussement affectif, ni de comportements catatoniques. Selon des recherches, il y aurait un lien familial fort associé à ce sous-type (Barlow & Durand, 2007).

            La schizophrénie désorganisée, contrairement à la schizophrénie paranoïaque, correspond à un discours et des comportements désorganisés. Autrefois, il s’agissait du type hébéphrénique. Il y a également présence d’affects inappropriés comme les rires ou les pleurs. Les hallucinations et les délires sont également présents, mais de façon moins prédominante. Ces symptômes sont présents de façon et sont sans possibilité de rémission, donc sans diminution des symptômes. Cependant, ceux-ci peuvent être contrôlés par des médicaments selon les individus. Les individus atteints de schizophrénie désorganisée ont tendance à avoir des signes de difficulté précoces (Barlow & Durand, 2007).

            La schizophrénie de type catatonique est reliée à certains comportements moteurs tels le fait de rester dans une position fixe (flexibilité cireuse), s’engager dans des activités excessives et adopter une résistance rigide, c’est-à-dire le fait de résister à une personne, à un groupe ou à l’autorité par exemple. Dans quelques cas rares, il peut également y avoir d’autres comportements moteurs comme un maniérisme facial et corporel comprenant des grimaces. Ils peuvent également avoir tendance à imiter et répéter ce que les autres disent (écholalie) et ainsi que les gestes que les autres exécutent (échopraxie) (Barlow & Durand, 2007).

            La schizophrénie de type indifférenciée correspond aux individus qui ont des symptômes significatifs de schizophrénie, mais ne remplissent pas les symptômes associés aux sous-types de schizophrénie paranoïaque, désorganisée ou catatonique (Barlow & Durand, 2007).

            La schizophrénie de type résiduelle est présente lorsque l’individu a eu un épisode de schizophrénie, et qui par la suite ne présente plus de symptômes majeurs. En d’autres mots, il présente les symptômes de la schizophrénie de moindre gravité ou il arrive mieux à les gérer. Les symptômes résiduels sont des croyances négatives, des comportements et pensées étranges, le fait de ne pas être actif, être replié socialement et avoir des affects émoussés (Barlow & Durand, 2007).

Psychose et diagnostic différentiel

            Les symptômes psychotiques sont liés à des pensées, des perceptions et des émotions désordonnées où le contact avec la réalité n’est plus présent (Feijo & Starling, 2012). Il est important de mentionner que les troubles psychotiques ne sont pas automatiquement des troubles schizophréniques (Krebs, Gut, Plaze, & Dervaux, 2013). Les symptômes psychotiques peuvent être associés à d’autres troubles que la schizophrénie. Il peut s’agir du trouble schizophréniforme, du trouble schizoaffectif, du trouble délirant, du trouble psychotique bref ou du trouble psychotique partagé ainsi que la psychose toxique (Barlow & Durand, 2007). Il existe également une forme de psychose en lien avec la consommation de cannabis. Il s’agit de la «psychose cannabique» selon deux types de troubles psychotiques induits par le cannabis, soit la psychose toxique et la psychose fonctionnelle. La psychose toxique se développe chez des individus présentant déjà des traits schizotypiques et la psychose fonctionnelle, chez des individus sans vulnérabilité psychotique. De plus, la principale différence entre ces deux types est que l’on retrouve de la confusion et de la désorientation auprès des individus faisant une psychose toxique et non chez les individus faisant une psychose fonctionnelle. Les symptômes communs entre la psychose cannabique et la schizophrénie sont les suivants : délires, dépersonnalisation, diffusion et intrusion de la pensée. La psychose cannabique à elle seule à plus d’hallucinations visuelles, des éléments d’hypomanie et des attaques de panique. Il est donc possible d’avoir une psychose sans présenter le diagnostic de la schizophrénie. Les individus ayant une psychose sont cependant plus susceptibles et à risque de développer la schizophrénie. De plus, les gens ayant déjà fait une psychose cannabique sont plus susceptibles d’en avoir une autre à la suite d’une consommation de drogue (Potvin, Stip & Roy, 2004). Des symptômes psychotiques peuvent également être présents chez les personnes atteintes d’un trouble bipolaire ou d’une dépression (Feijo & Starling, 2012).

Trois phases de la schizophrénie

            Selon le Centre de toxicomanie et de santé mentale (1999), la schizophrénie contient trois différentes phases. La phase du prodrome est la période avant l’apparition des symptômes de la schizophrénie, donc de psychose, où le fonctionnement est altéré. Dans cette phase, l’individu commence à se désintéresser de ses activités quotidiennes et passe la majorité de son temps seule, isolée de sa famille et ses amis. La phase suivante est la phase aiguë où les hallucinations et les délires sont prédominants. C’est une période souvent effrayante pour les personnes de l’entourage de l’individu (Feijo & Starling, 2012). Selon le Centre de toxicomanie et de santé mentale (1999), la dernière phase, la phase résiduelle, est une période où les symptômes diminuent en intensité et ressemble à la première phase. L’individu tend à se replier sur elle-même et à avoir du mal à se concentrer.

Prévalence

            Selon Barlow et Durand (2007), la prévalence dans la population mondiale est de 0,2 % à 1,5%.

Âge d’apparition et espérance de vie

            L’âge d’apparition de la schizophrénie varie entre 14 et 35 ans, soit en moyenne à 23 ans chez les hommes et 27 ans chez les femmes. Dans 54% des cas, le diagnostic est posé entre 15 et 21 ans et dans 28% des cas entre 21 et 24 ans. Donc, 82% des diagnostics de schizophrénie sont posés avant l’âge de 24 ans (Obacz, Jay, Ligier, & Kabuth, 2012). On note également un âge d’apparition plus tardif et une apparition moins précoce chez les hommes que chez les femmes. L’espérance de vie des personnes atteintes de schizophrénie est inférieure à la moyenne de la population générale. En effet, il est possible que le taux de suicide associé à la schizophrénie étant plus élevé que chez la population en général explique ce fait (Barlow & Durand, 2007).

Pronostic

            Les facteurs suivants sont associés à un mauvais pronostic : célibataire, antécédents familiaux de schizophrénie, milieu stressant, intelligence faible, peu ou pas de symptômes positifs, présence des symptômes négatifs, aucune thérapie, difficulté à collaborer lors du traitement et réticence au traitement. Pour ce qui est des facteurs associés à un bon pronostic, il y a : sexe féminin, mariage, début tardif, bon soutien social, bonne adaptation professionnelle, bonne adaptation prémorbide, bonne conscience du trouble de santé mentale, coopération au traitement (Bourgeois, 2014). De plus, la consommation excessive d’alcool et de drogues est associée à un pronostic moins favorable et peut également occasionner des rechutes (Simmonot, Gluck-Vanlaer, Abe, Caillat, & Auby, 2007).

Ainsi, les formes de schizophrénie à début précoce, débutant avant l’âge de 13 ans, sont associées à un pronostic défavorable. De plus, le fait d’être un garçon, la prise de psychotropes et la comorbidité avec un trouble envahissant du développement sont aussi associés à un mauvais pronostic si aucune intervention n’est effectuée (Feijo & Starling, 2012). Par ailleurs, le sous-type de schizophrénie «paranoïaque» a un meilleur pronostic que les autres sous-types (Barlow & Durand, 2007).

Causes

            Selon Feijo & Starling (2012), les troubles psychotiques sont en lien avec une vulnérabilité génétique. Cependant, aucun gène spécifique n’y serait associé, donc plusieurs gènes sont associés au développement de la schizophrénie. La schizophrénie serait constituée de huit troubles génétiques distincts. Les gênes associées aux huit troubles génétiques provoqueraient les symptômes tels que les hallucinations, le manque d’initiative et la difficulté à faire un lien entre les émotions et les idées. Cette étude montre que ces gênes ne sont pas indépendants, mais qu’il y aurait un effet d’interaction qui influence la structure et les fonctions cérébrales pouvant causer des symptômes précis et donc, la schizophrénie (American Journal of Psychiatry, 2014).

            Selon Barlow et Durand (2007), l’explication de la schizophrénie peut être attribuée à des facteurs culturels. Selon les cultures, il existe des influences biologiques différentes. Donc, il semblerait que des variations sur le plan génétique à des groupes ethniques précis pourraient contribuer au développement de la maladie et à son évolution. Par exemple, au Nigéria, en Inde et en Colombie, les personnes atteintes de schizophrénie guérissent davantage que dans les autres pays. Cette comparaison pourrait être due à des influences biologiques comme l’immunisation.

            Il se peut également que le développement de la schizophrénie soit dû à des influences neurobiologiques. Selon les auteurs, Barlow et Durand (2007), la dopamine serait impliquée dans la cause de la maladie. Notamment, lorsque des médicaments agonistes (aidant au transfert des messages chimiques) à la dopamine sont administrés à un schizophrène, une augmentation des symptômes de la schizophrénie est observée. Au contraire, lorsque des médicaments antagonistes (qui ralentit ou stoppe la transmission du message) à la dopamine sont administrés, une diminution de symptômes de la schizophrénie est observée. La schizophrénie peut donc être causée par une activité dopaminergique excessive. Selon les auteurs, des dommages cérébraux en lien avec la structure cérébrale sont une autre cause de la maladie. Ces dommages peuvent avoir été observés avant que la maladie ne se développe. Certaines infections virales peuvent causer ce type de dommage au cerveau et particulièrement le cerveau fœtal. Certains chercheurs tels Sarnoff-Mednick et son équipe ont démontré qu’il peut s’agir d’une exposition périnatale au virus de la grippe ou même de problèmes développementaux lors du deuxième trimestre de la grossesse.

            L’étiologie de la schizophrénie peut également être en lien avec des influences psychologiques et sociales. Le stress a une influence importante. Certaines recherches ont montré qu’un stresseur situationnel important est lié à une rechute quelques mois plus tard. Le stress peut également augmenter les symptômes dépressifs chez ces individus, contribuant par la suite à d’autres rechutes possibles (Barlow et Durand, 2007). La schizophrénie peut donc s’expliquer selon le modèle vulnérabilité-stress. Celui-ci explique le fait que ce n’est pas un seul facteur qui contribue à la schizophrénie, mais bien un ensemble de facteurs en interaction soit, des vulnérabilités génétiques, des stresseurs environnementaux comme l’abus de substances, la pression de performance, le manque de soutien social et l’expression de fortes émotions (Barbès-Morin & Lalonde, 2006).

Facteurs de risque

            Le fait d’avoir une dépression, de vivre du stress, d’avoir une personnalité schizotypique et/ou schizoïde, une détérioration du fonctionnement global et des antécédents familiaux de schizophrénie et de psychose augmente la probabilité de psychose à l’adolescence et d’une transition vers la schizophrénie. La prise de drogues peut également être un facteur de risque important. En effet, des études montrent que la prise de cannabis, d’hallucinogènes et de psychostimulants à l’âge adulte augmente la probabilité de psychose (Feijo & Starling, 2012). La consommation de cannabis est en lien avec le début précoce de la schizophrénie. En effet, plus un individu va consommer du cannabis, plus il risque de présenter des traits ou des symptômes associés à la schizophrénie comme des altérations perceptuelles, des pensées magiques et du retrait social. Le cannabis peut être un facteur de risque de la schizophrénie, mais il est également associé à une «psychose cannabique» (Krebs, Gut, Plaze, & Dervaux, 2013; Potvin, Stip, & Roy, 2004). Les traumatismes sont également un facteur de risque important à considérer. En effet, l’abus sexuel dans le passé, la violence psychologique et la maltraitance physique augmente la probabilité d’une transition vers la phase prodromique. Des hallucinations en lien avec des évènements passés sont susceptibles de survenir chez ces individus se caractérisant par des symptômes d’un état de stress post-traumatique (Feijo & Starling, 2012). Le stress peut également être un facteur de risque important à considérer. Ce facteur s’appuie selon un modèle vulnérabilité-stress, mentionné précédemment, où les vulnérabilités neuropsychologiques et les stresseurs environnementaux sont en constantes interactions. Ce modèle explique la façon dont la schizophrénie se déclenche où un ensemble de facteurs réunis peuvent causer la maladie (Barbès-Morin & Lalonde, 2006).

Évolution dans le temps

            Il est possible de remarquer certains symptômes chez les enfants qui, à l’âge adulte, peuvent développer une schizophrénie. En effet, ils peuvent présenter certains signes anormaux comme des réactions émotionnelles différentes et davantage d’affects négatifs que positifs comparativement aux autres enfants de son âge (Barlow & Durand, 2007). Des auteurs mentionnent également que l’évolution lors des deux premières années de la maladie permet de prédire son évolution à long terme. En effet, selon Hermann-Doig, Maude et Edwards (2003), les premiers stades de la maladie prédisent le pronostic ultérieur. Cela signifie qu’il est crucial de faire des interventions précoces auprès de ces individus. Parmi les facteurs pouvant améliorer la situation se trouvent des programmes de réhabilitation psychosociale et les thérapies cognitivo-comportementales. Cela favorise l’insertion des individus dans la société ainsi qu’au travail. En effet, les individus atteints de la schizophrénie peuvent intégrer le marché du travail dans des milieux adaptés selon leurs conditions (Abe et al., 2007). L’intervention de groupe est également un bon moyen d’intervenir avec des jeunes atteints de schizophrénie vivant la même situation. Ils peuvent ainsi prendre conscience qu’ils sont loin d’être seul à vivre les différents symptômes de la maladie et leur permettent de développer leurs habiletés sociales (Morin, Briand, & Lalonde, 1999).

La rémission et le rétablissement de la schizophrénie s’opèrent et sont vécus différemment d’un individu à l’autre. La compréhension des symptômes de la maladie et de la présence de soutien provenant de l’environnement de la personne sont des facteurs influençant la rémission (Koenig, Castillo, Blanchet, & Bouleau, 2011). Les personnes schizophrènes sont susceptibles de voir leurs conditions s’améliorer au fil du temps jusqu’à l’âge adulte tardif. Environ 22% des personnes ayant eu un épisode de schizophrénie présenteront plus de symptômes par la suite alors que 78% présenteront différents épisodes de différents degrés de perturbations. Il est important de mentionner que des rémissions et voire même des guérisons sont possibles dans l’évolution de la schizophrénie. En effet, il est possible de remarquer chez certaines personnes un meilleur pronostic au fil des années se caractérisant par une diminution des symptômes de schizophrénie et un meilleur fonctionnement dans le quotidien (Abe et al., 2007).

Conséquences

            Les personnes atteintes de la schizophrénie présentent certaines difficultés dans leurs activités de vie quotidienne et domestique. Ces difficultés sont en lien avec des déficits sur le plan cognitif. Les personnes présentant des symptômes négatifs sont celles qui éprouvent le plus de difficulté dans leur fonctionnement et leurs cognitions. Les individus souffrant de schizophrénie, par exemple lors de la préparation d’un repas, font souvent des erreurs, des oublis ou des répétitions d’étapes lors d’une tâche.   Ces erreurs peuvent être dues à des difficultés à élaborer un plan d’action, à le maintenir ainsi qu’à fournir des efforts afin que leur attention soit maintenue sur la tâche à faire. Ils peuvent avoir des difficultés en lien avec les habiletés de planification, d’organisation et la mémoire de travail. Ces déficits cognitifs peuvent donc altérer leur fonctionnement quotidien (Aubin, Gélinas, Stip, Chapparo, & Rainville, 2007).

De plus, certains symptômes de la schizophrénie comme les hallucinations, les délires et l’émoussement des affects entraînent une perturbation du fonctionnement psychosocial touchant plusieurs sphères de la vie et réduisant l’autonomie des individus. Ils peuvent avoir de la difficulté à entrer en relation avec autrui, à prendre soin de leur propre personne, à gérer leur argent, d’avoir un logement salubre et à travailler (Barrelet & Favrod, 1993).

Comorbidités

            L’abus de substances comme l’alcool et les drogues est commun chez les personnes atteintes de schizophrénie. Ils ont tendance à consommer des psychotropes dans une perspective d’automédication. La tendance à consommer régulièrement est associée à un risque accru de rechutes psychotiques puisque certains effets d’une drogue sont similaires aux symptômes de la schizophrénie notamment les délires (Potvin, Stip, & Roy, 2004).

            Ensuite, selon Gavaudan, Besnier et Lançon (2005), le suicide est grandement associé aux personnes atteintes de schizophrénie pendant la phase aiguë de la maladie. C’est la première cause de mort dans cette population. Au cours de leur vie, 30 à 50% des individus souffrant de schizophrénie font au moins une tentative de suicide. Le passage à l’acte est souvent relié aux symptômes dépressifs, aux symptômes psychotiques (hallucinations ou idées de persécution), la perte d’un proche, un évènement stressant dans leur vie, s’ils sont victimes d’abus physiques ou de discrimination. La prévention au suicide dans cette population est donc nécessaire et importante à considérer.

            De plus, des symptômes psychotiques peuvent être présents chez les personnes atteintes d’un trouble bipolaire et d’une dépression également. Une comorbidité de la schizophrénie avec ces troubles est donc possible (Feijo & Starling, 2012).

Violence (croyances/mythes)

            La collectivité associe majoritairement la schizophrénie à un danger, à la violence et à l’agressivité. Il est vrai de dire que la schizophrénie augmente le risque de comportements violents. Cependant, la plupart des crimes violents tels des homicides sont commis par des individus n’ayant pas de troubles psychotiques. En effet, environ 10% des homicides sont commis par des individus ayant un trouble psychotique (Jaafari, Senon, & Voyer, 2011). Par ailleurs, seulement 3 à 5% des patients schizophrènes commettent des actes violents, bien que le pourcentage puisse atteindre 10% selon certaines études (Richard-Devantoy, Bouyer-Richard, Jollant, Mondoloni, Voyer, & Senon, 2013). Les crimes graves faisant les manchettes donnent une impression que tous les gens atteints de schizophrénie sont violents et dangereux. Plusieurs facteurs contribuent à l’augmentation du risque de violence chez les personnes schizophrènes comme la consommation d’alcool et de substances psychoactives, les symptômes psychotiques positifs, les troubles de personnalité comme la personnalité antisociale ainsi que la présence d’antécédents de violence (Jaafari, Senon, & Voyer, 2011).

Joyal (2005) établit trois types distincts de patients agressifs atteints de schizophrénie ayant des comportements violents. Le premier type est un individu ayant en plus de sa schizophrénie, des troubles neurologiques indépendants de la schizophrénie, d’où la présence d’un lien entre la violence et les lésions cérébrales. Chez ces individus, la violence est persistante, fréquente et non planifiée. La récidive est importante chez ce type d’individu. Le deuxième type est un patient en phase psychotique aiguë où la violence est temporaire. Celui-ci présente majoritairement des symptômes positifs et a le diagnostic du sous-type paranoïde; le comportement violent s’exécute lors des manifestations de ces symptômes et en est une conséquence. La victime de l’acte de violence est souvent significative pour l’individu et relié à ses délires. Il s’agit souvent d’un membre de sa famille. Il a habituellement peu de risque de récidives. Comparativement au premier type, les comportements violents de ce type sont plus faciles à prévenir, mais ils sont cependant plus dangereux. Le troisième type est le patient ayant d’autres diagnostics tels qu’une personnalité antisociale et l’abus de substances. La violence et le risque de récidives seraient reliés à des facteurs indépendants de la schizophrénie. En effet, selon l’auteur, les comportements violents se rapprochent beaucoup de ceux que l’on peut observer dans la population générale. Les patients du troisième type s’en prennent souvent à des personnes à l’extérieur de leur famille qu’ils ne connaissent pas. La violence serait souvent perpétrée lorsque l’individu se retrouve en état d’ébriété. La sévérité des symptômes de la schizophrénie n’est pas élevée comparativement aux autres types.

Stigmatisation

            La stigmatisation des personnes atteintes d’une maladie mentale est présente dans notre société depuis longtemps. Ce phénomène aurait débuté en raison de motifs religieux, mais également en raison des craintes liées à une perturbation de l’ordre public. Lorsqu’il y a eu la désinstitutionalisation où des patients en psychiatrie sont sortis des hôpitaux, aucune préparation dans la société n’a été faite afin de les accueillir. Les symptômes de la schizophrénie provoquent généralement de la méfiance pour la population générale (Van Amerongen, 2011).

La stigmatisation et les représentations négatives des personnes atteintes de schizophrénie ont des répercussions sur la qualité de vie de ceux-ci. En effet, cela a un effet sur l’estime de soi, l’adaptation sociale, le rejet ainsi que l’amélioration de l’état clinique. Souvent, il arrive même que ces individus se stigmatisent eux-mêmes sachant que dans la société, ils sont souvent perçus comme des «fous, des débiles, des malades». Ces représentations de la maladie mentale peuvent se faire à travers les médias où ceux-ci évoquent la maladie et la relient à la violence, l’itinérance, la dangerosité, etc. De plus, la présentation de la maladie est souvent faite sous forme de caricature où l’humain est insensé, incontrôlable, dangereux, froid, fou, etc. Celui-ci n’est pas toujours représenté de manière réaliste. Ce phénomène n’aide pas à la réinsertion sociale de ces individus et favorise leur exclusion. Dans un même ordre d’idées, la schizophrénie est moins stéréotypée lorsque les personnes connaissent la maladie et en côtoient dans leur famille donc, l’ignorance et la méconnaissance du trouble amènent la population à stigmatiser et étiqueter les personnes atteintes de schizophrénie (Castillo, Lannoy, Seznec, Januel, & Petitjean, 2008). Selon la Société Québécoise de la Schizophrénie (2015), il est important que les organismes et les intervenants contribuent à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de schizophrénie en faisant preuve de soutien et en outillant leurs proches. Il est aussi important d’informer le public et les sensibiliser à ce trouble de santé mentale.

Conclusion

En conclusion, cet article a permis de découvrir différents aspects théoriques de la schizophrénie. En effet, une définition et une présentation des critères diagnostiques suivies de descriptions des différents symptômes ont permis de mieux comprendre ce trouble. Les cinq sous-types du DSM IV montrent qu’il y a de la diversité dans un même diagnostic. De plus, le diagnostic différentiel, souvent en lien avec des troubles avec une possibilité de psychose, les trois phases de la schizophrénie et la comorbidité avec d’autres troubles tels l’abus de substances et le suicide ont été expliqués. Cet article a également exploré les facteurs pouvant contribuer à l’apparition du trouble, les facteurs de risque de même que l’étiologie du trouble ainsi que les diverses conséquences pouvant découler de ce diagnostic comme une perturbation du fonctionnement. Les mythes, la violence associée aux personnes atteintes de schizophrénie et la stigmatisation sont des sujets importants à considérer et souvent véhiculer par les médias de façon irréaliste et en utilisant la généralisation à tous les individus atteints de schizophrénie. Il serait intéressant de découvrir les interventions à privilégier et à éviter avec ce type de clientèle et son entourage afin de favoriser un bon fonctionnement et une meilleure estime de soi en tant que psychoéducateur.

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Comment citer

Pinsonneault, A (2015) Schizophrénie Dans Unipsed.net. Repéré à http://www.unipsed.net/?p=8076

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